jeudi 26 avril 2012

Le crowdfunding, un phénomène qui explose grâce à Internet





Effectivement, au cours des quatre dernières années, de nombreuses plates-formes de crowdfunding ont fait leur apparition.

Mais qu’est-ce que le crowdfunding ?
Le Crowdfunding est simplement le fait de financer un projet grâce à la participation d’un grand nombre de personnes. Des internautes par exemple pourront investir une petite somme d’argent dans un projet et grâce à eux ce projet verra le jour. Ce système participatif permet le lancement de projets qui n’auraient pas pu voir le jour grâce à des financements traditionnels.
Concrètement, les sites de crowdfunding mettent à disposition une page web pour le projet d'un créateur (un roman, un album de musique, un voyage, voire une entreprise),  ainsi que des outils de monétique.
Aujourd’hui, ce système est en plein essor grâce aux réseaux sociaux et aux communautés d’intérêts car il est très facile et peu coûteux de rassembler un grand nombre de personnes autour d’un projet qu’il leur tient à cœur et dont ils deviendront porteurs.
En effet, le crowdfunding n’est pas un don désintéressé. L'internaute qui donne n'est pas seulement souscripteur, il devient prescripteur en interagissant sur la notoriété, la visibilité et la crédibilité du projet ainsi que sur la réputation du porteur.

Kickstarter, le géant américain

Lancé en avril 2009 à New York, ce précurseur est aujourd’hui la plate-forme de crowdfunding la plus réputée. Elle revendique plus de 10 000 projets financés et un taux de réussite de 44%. Un studio de développement de jeux vidéos a même réussi à lever 2 millions de dollars en moins de deux semaines sur la plate-forme. Mais la majorité des projets qui sont financés sur Kickstarter le sont à raison d'une somme comprise entre 1000 et 5000 dollars, principalement dans le domaine artistique.

Le modèle choisi par la société est celui du "tout ou rien" : le porteur de projet définit un montant à rassembler comme objectif. S'il réussit à l'atteindre, il empoche les fonds. Dans le cas contraire, ces derniers sont reversés aux investisseurs. Ce système est donc « tout bénéf » pour Kickstarter.

En juillet 2011, Kickstarter comptabilisait près de 800 000 investisseurs privés dont 120 000 étaient récurrents. Néanmoins, vous ne pourrez pas lancer ou financer de projets sur Kickstarter car les utilisateurs doivent être résidents américains et disposer d'un compte en banque aux Etats-Unis.


Indiegogo, la plateforme internationale

Né en 2008, Indiegogo permet aux internautes de lever des fonds ou d'investir dans tout type de projets, technologiques, caritatifs ou artistiques. Son mode de fonctionnement se différencie de Kickstarter. En effet, si un projet atteint l'objectif de récolte qu'il s'est fixé, IndieGogo prélève 4% des fonds levés. Si cet objectif n'est pas atteint, les frais seront alors de 9% mais l'argent restant sera tout de même reversé au projet. Le système est donc plus acceptable pour les utilisateurs.

De plus, Indiegogo est accessible partout ! Sa plate-forme revendique 40 000 campagnes et soutient des projets dans plus de 200 pays depuis son lancement. Le site est par ailleurs plus complet que ses concurrents car il inclut des fonctionnalités sociales, permettant aux porteurs de projets de communiquer sur leur appel de fonds grâce à des alertes email et aux réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Indiegogo semble donc avoir compris les nouveaux enjeux du e-business.



Ulule, la plateforme française

La plate-forme de crowdfunding française Ulule est née en 2010 et déclare avoir déjà financé 636 projets dans 14 pays via le soutien d'individus pour 1,7 millions d'euros collectés. 

Accessible en plusieurs langues, Ulule s'installe progressivement dans le paysage du crowdfunding européen. Sa particularité est de proposer aux porteurs de projets de choisir entre deux objectifs à atteindre : un nombre d'articles à pré-vendre ou un objectif budgétaire comme sur Kickstarter ou Indiegogo. Comme sur Kickstarter, si un projet n'atteint pas la somme fixée au départ, les montants investis par les internautes sont reversés à Ulule.

Le soutien financier s'effectue via carte bancaire ou PayPal, permettant ainsi aux internautes de soutenir des projets d'origine étrangère. Ulule se rémunère alors via une commission de 5%, somme à laquelle s'ajoutent des frais de transaction en fonction du mode de paiement. Cette plateforme s’inspire donc de ses deux grands frères Kickstarter et Indiegogo en proposant un modèle hybride.

Source : Journal du Net


Pourquoi cela fonctionne-t-il ?

Parce que tout le monde est gagnant !

Côté créateurs, cela permet : une étude de concept sans risque, un financement sans coût, des droits préservés sur la propriété des créations ainsi pré-vendues, la possibilité de financer des petits projets en général rejetés par les structures traditionnelles, le contact direct avec son public…

Et côté souscripteurs : le pouvoir d'orienter la création, des réductions tarifaires non négligeables, la concrétisation d'un projet communautaire, le soutien sans risque, le plaisir de participer à un projet collectif, le contact direct avec le créateur.

Et enfin côté plateforme, l’assurance d’une rémunération à chaque projet lancé.

Source : "Crowdfunding", ou comment financer ses projets grâce à Internet, Laurent Bruno, www.atlantico.fr

De plus en plus utilisé par les artistes, le crowdfunding sauvera-t-il l’industrie du disque en France en véritable chute libre ?

Pour plus d’informations : 
Le crowdfunding est il l’avenir de la culture en France ?, Robin Sappe, avril 2012, http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/associations-fondations/221145492/crowdfunding-est-avenir-culture-france

Julie C.

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